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Allemagne

Généralités Géographie Economie et politique

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Généralités

Nom officiel République fédérale d'Allemagne (Bundesrepublik Deutschland)
Continent Europe (hémisphère nord)
Superficie 349 000 km2
Population 82 million(s) d'habitants
Langue(s) officielle(s) Allemand
Capitale Berlin
Régime politique République fédérale
Chef de l'Etat Président : Roman Herzog (Chancelier : Gerhard Schröder)
Fête(s) nationale(s) 3 octobre 1990
Devise nationale Unité droit et liberté (Einigkeit und Recht und Freiheit)
Monnaie nationale Euro mais c'est le Deutsche Mark (DM=100 Pfennige) qui reste en circulation jusqu'en 2002
PNB par habitant 268 851 996 dollars par habitant
IDH [Indice de Développement Humain] (rang mondial) 0,980 (19)
Budget de l'Etat 47,7 % du PNB
Pays frontaliers Pays-bas, Belgique, Luxembourg, France, Suisse Autriche, République Tchèque, Pologne, Danemark
Mers Mer du Nord et Mer Baltique




Géographie [Retour en haut de la page]

Les grandes régions
Climats et végétations
Peuplements et urbanisations
L'Organisation de l'Allemagne : l'unité dans la diversité



Les grandes régions On peut distinguer, dans la vaste étendue du territoire allemand (349 000 km2), trois grandes régions naturelles, particulièrement nettes d'un point de vue géomorphologique :
- La grande plaine du Nord et son littoral
- La zone de montagnes hercyniennes du Mittelgebirge
- L'Allemagne alpine
Sur le terrain, l'impression est celle de la diversité : les grands fleuves jouent le rôle de couloirs d'échange. Des villes ont essaimé le long de leurs vallées. C'est particulièrement vrai du Rhin, mais aussi de fleuves tels que le Danube ou l'Elbe, qui charriant leurs eaux depuis les pays slaves, magyars ou bohémiens, sont également vecteurs d'hommes et de civilisations.
Par ailleurs, ce grand pays ne comporte que certaines frontières naturelles, il est bordé au nord par la mer du Nord et la mer Baltique, à l'extrême sud par les alpes bavaroises et à l'est par l'Older puis la Neisse, que prolongent vers le sud-ouest l'Erzgebirge et le Bayrischer Wald.
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La plaine du Nord, partie du vaste espace sibéro-européen La plaine du Nord est une partie de la grande plaine sibéro-européenne, qui se développe de l'Oural à la Flandre. Elle fut modelée au quaternaire par les mouvements des glaciers scandinaves, qui creusèrent dans la côte plate des chenaux envahis par la mer. Ce découpage complexe du littoral peut être observé dans la région de Rügen ou bien dans l'archipel des îles frisonnes. Vers l'intérieur des terres, le socle formant les assises de la plaine a été couvert par diverses phases de sédimentation, tantôt roches mères abritant des hydrocarbures, tantôt vastes amas de lignite ou de potasse. Les collines morainiques formées au quaternaire sont trouées de vastes lacs et de plaines humides, constituant un paysage à dominante verte et plutôt aquatique.
Les moraines de fond et des vallées primitives - celles de l'Elbe ou de l'Oder par exemple - ont déposé d'énormes masses de sable et d'argile, devenant des "Geest", synonyme de landes, ainsi la lande de Lunenbourg ou la "grande sablière de l'Allemagne" qu'est le Brandebourg, si l'on reprend une expression qui était chère à l'empereur Frédéric II.
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L'Allemagne hercynienne du Mittelgebirge Au sud de la grande plaine septentrionale, le Mittelgebirge (Traduction : Montagnes moyennes) dresse d'ouest en est, une série de moyennes montagnes. Si les pentes des versants y sont fortes, les crêtes en revanche n'offrent que des surfaces mollement ondulées.
A la base des premières pentes, des bandes de limons fertiles (loess) forment l'alignement des Börden, riche transition entre la plaine et le Mittelgebirge.
Loin d'être homogène, celui-ci se divise en massifs séparés. A l'Ouest, le Massif schisteux rhénan réunit de hauts plateaux bien individualisés, Eifel, taunus, Westerwald, Siebengebirge, Sauerland, Siegerland entre lesquels se faufilent en gorges la Moselle, le Rhin, la Wupper, la Ruhr, etc. Le volcanisme et la tectonique ont par endroits modifié ces reliefs.
A l'est, le massif du Harz surgit de la plaine comme un îlot de granit, petit mystère géologique qui dresse à 1142 m son sommet, le Brocken.
Au sud du Harz, au-delà d'une dépression la dorsale de Thuringe dresse son échine boisée, qui s'achève par les plateaux montagneux de l'Erzgebirge.
A cet ensemble, il convient de rattacher, vers le sud-ouest, le massif de la Forêt-Noire.
Entre toutes ces hauteurs, le Mittelgebirge est marqué par iun imbroglio de dépressions, de bassins et de fossés d'extension et d'importance diverses.
A l'est, le bassin de Thuringe est un amas de lignites recouvert par une couche de loess. Au nord, la Wetterau offre sa trouée aux voies de communication
Francfort-Hambourg. Vers le sud-ouest, le fossé du haut Rhin voit se succéder le paysage humide, inondable de la vallée, les terrasses boisées de la Hardt, la vaste plaine rhénane et les collines, tantôt montagneuses, tantôt viticoles, de l'Odenwald. Enfin, au sud, le bassin de Souabe-Franconie déploie ses riants plateaux calcaires.
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L'Allemagne alpine, un liseré de montagnes jeunes L'Allemagne montagnarde occupe le sud du pays. On y distingue le plateau bavarois et la frange alpine. Les glaciations quaternaires ont fortement marqué le plateau. Les alluvions entraînées par les eaux de fonte ont largement colmaté les basses vallées (l'Isar par exemple) de leurs terrasses successives tandis que les barrages morainiques créaient de nombreux lacs dans les collines de haute Bavière.
Pour la partie proprement montagneuse, la République Fédérale d'Allemagne (RFA) ne possède qu'un mince liseré de la chaîne alpine. Encore ne s'agit-il que de la zone des Préalpes calcaires. Mais la force des mouvements iorogéniques, qui se manifeste ici par l'érection de hautes falaises, tranche entre le relief doux du plateau et celui de la montagne. Il convient de distinguer dans cette zone alpine, l'Allgäu, où les molles ondulations du relief sont colonisées par les prés et les bois, les Alpes bavaroises, masse montagneuse abrupte dressée de part et d'autre de l'Inn ; enfin plus à l'est, les Alpes de Berchtesgaden, au calcaire fortement érodé donnant des sites grandioses mais d'accès difficile.
A l'ouest de Sigmaringen, sur le plateau bavarois, le lac de Constance (Bodensee) offre en raccourci tous les indices de l'évolution glaciaire qui a marqué la région bavaroise. Second lac alpin par son étendue, le lac rappelle, par les digitations qui marquent ses contours, l'avancée des diverses langues glaciaires du glacier du Rhône à l'époque quaternaire. La profondeur exceptionnelle du lac, 252 m., ne s'explique pas sans l'intervention d'un surcreusement glaciaire. Enfin, la cuvette lacustre sert de bassin de décantation au Rhin actuel. Le fleuve déverse en moyenne 3 millions de mètres cubes d'alluvions par an. On a calculé que ce déversement entraînera le comblement du lac au bout de 12 000 ans. Le sommet le plus haut d'Allemagne est le Zugspitze (2693 m) qui domine les alpes bavaroises à la frontière autrichienne.
(Photos du Zugspitze)
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Climats et végétations
Un carrefour de climats
L'Allemagne se situe au contact des influences océanique et continentale. Comme conséquence de cet antagonisme, le climat qui y règne se caractérise par l'instabilité. Du dynamisme respectif des deux flux dépend en effet la prédominance des types de temps. Mais l'oscillation du front marquant le contact entre l'air océanique et l'air continental peut prendre une grande ampleur, provoquant des changements de température considérables et rapides tandis que les précipitations, elles, ont toujours lieu sur le front. A cette dominante, il convient d'ajouter les nuances régionales. Ainsi les massifs du
Mittelgebirge , qui accrochent plus volontiers les nuages que ceux du liseré alpin, sont beaucoup plus arrosés. Le Harz (voir également la zone du Mittelgebirge) reçoit 1678 mm de précipitations contre 1330 mm à la Zugspitze (voir également la zone alpine et les photos du Zugspitze ). Ces massifs du Mittelgebirge jouent donc le rôle de châteaux d'eau. En revanche, l'influence océanique, prépondérante à Hambourg, Travemüde ou Rostock, ménage sur ces villes des hivers doux, mais très pluvieux. Plus on avance vers l'est du pays, plus le climat continental se fait présent : Berlin (Voir également la partie du Cd-Rom consacré aux grandes métropoles d'Europe) connait ainsi des hivers très rigoureux et des étés torrides.
Le milieu forestier et autres végétations La prédominance d'un climat humide entretient sur l'ex-RFA un manteau végétal épais, où se rejoignent des espèces végétales venues de l'ouest, du sud et de l'est, maintes fois modifiées par l'homme, mais la forêt prédomine toujours. Cette présence du vert forestier a conduit certains auteurs à déceler dans la mentalité allemande, où le vert prédomine dans le costume quotidien ... La forêt n'est cependant pas le type unique de la végétation postglaciaire allemande. Il a été démontré que des zones de l'Allemagne du Sud et des Börden avaient été colonisées par les landes steppiques. On pense que ce sont ces couloirs végétaux, de pénétration aisée, qui ont canalisé les invasions. Cependant, les régions boisées, plus tardivement colonisées, n'en demeurent pas moins essentielles dans la culture allemande. Du sapin de Noël au monde des gnomes, le milieu forestier sert de référence à la tradition germanique.
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Peuplement et urbanisation
La colonisation de l'Est
Le peuplement de l'Allemagne est très ancien et remonte à la préhistoire. A l'époque carolingienne s'amorcent des mouvements de colonisation vers l'est, en terre slave, où les Bajuvares s'installent (Bavière) et vers la moyenne montagne, où un prolétariat rural côtoie désormais le petit peuple des mines. Les villes de leur côté, prospèrent ; ce sont elles qui vont faire l'Allemagne. On assiste alors à un véritable pullulement des villes. On estime qu'à la fin du Moyen-Age, l'Allemagne comptait 3000 villes, mais seulement 25 d'entre elles dépassaient 10 000 habitants.
Par la suite, la ville princière, qui se manifeste à partir de la Renaissance, correspond à un type d'architecture défensive évoluant en fonction des techniques de l'artillerie et exprime le désir de prestige reflété par des monuments grandioses qui assurent aujourd'hui sa fonction touristique.
A l'époque préindustrielle naissent des villes où prédomine la fonction universitaire. Leur rôle intellectuel s'affirmera dans les débats de la Réforme, et leur rayonnement traversera les siècles.
L'organisation urbaine La ville allemande, plus que la campagne, exprime les particularismes régionaux, au point que certains auteurs parlent de "provinces urbaines". L'extraction minière, d'origine très ancienne dans le
Mittelgebirge , de même que la production de houille dans le sud de la Ruhr ont donné lieu à la création de nombreuses villes à la périphérie des massifs. Celles-ci ont bénéficié d'une croissance rapide dans la seconde moitié du XIX ème siècle, avec l'essor de la civilisation industrielle. Ce phénomène s'est appuyé sur la véritable révolution qui a marqué la démographie allemande au XIX ème siècle. En dépit d'une forte émigration, la population allemande augmente de façon naturelle et régulière. Le bilan de cette évolution se résume à un accroissement rapide de la population urbaine. Ainsi, une ville comme Duisburg, qui comptait 5 200 habitants en 1818, en possédait 61 000 en 1871, 269 000 au début de notre siècle et abrite à présent 600 000 personnes. La frénésie industrielle avait repoussé au second plan les préoccupations écologiques. Aujourd'hui, les villes encrassées par les fumées d'usine s'efforcent de devenir des villes jardins ; elles sont à la recherche d'un nouvel équilibre.
En définitive, le véritable support des régions, ce sont les grandes entreprises, autour desquelles s'articulent la plupart des villes d'Allemagne. En schématisant, on peut presque assurer qu'au groupe sidérurgique et minier Krupp correspond la ville d'Essen comme capitale du konzern ; que Thyssen, le géant de la sidérurgie, règne sur Duisburg ; Mannesmann sur Düsseldorf ; que le groupe A.E.G. essaime à Francfort, Ulm, Brême, Nuremberg, etc. ; Siemens le géant de l'électronique, règne depuis Munich sur un empire éclaté dans la plupart des grandes agglomérations. Le groupe moteur du secteur de l'automobile, Daimler-Benz, a sa maison mère à Stuttgart et colonise quelque peu le Bade-Wurtenberg (ou cette entreprise a créé environ 88 000 emplois)
Une population vieillissante L'Allemagne unifiée est, de loin, le pays le plus peuplé d'Europe, comptant 78,7 millions d'habitants, soit 62,3 millions de l'ancienne R.F.A. (République Fédérale d'Allemagne) et 16,4 millions de l'ancienne R.D.A. (République Démocratique d'Allemagne). L'Allemagne possède donc 21 millions d'habitants de plus que l'Italie, numéro 2 européen par sa population. Les populations ouest et est-allemandes ayant jusqu'à présent, été recensées en mai 1987 pour la R.F.A. et en décembre 1981 pour la R.D.A., et sur des bases souvent différentes, il est difficle de tirer des conclusions valables à l'échelle de tout le pays.
Néanmoins, certaines tendances se dessinent clairement. D'une part la population allemande vieillit. La pyramide des âges se réduit vers le bas et le solde des naissances par rapport aux décès est négatif avec une perte de 0,3%.
Cela s'explique par le faible taux de fécondités (1,3 enfants par femmes en âge de procréer, l'un des plus faibles du monde). Il faut noter que la présence des étrangers sur le sol de l'Allemagne de l'Ouest - la R.D.A. n'accueillait quant à elle, qu'une part infime d'étrangers - joue en faveur d'un bilan moins négatif : leur part n'a cessé d'augmenter dans une population qui restait sensiblement égale à elle même. En 1970, il y avait 2,977 millions d'étrangers pour 61,001 millions d'habitants et, en 1988, 4,489 millions d'étrangers pour 62 millions d'habitants. Avec 1,5 million, les Turcs, sont les plus nombreux, suivis par les Yougoslaves et les Italiens qui ne représentent guère qu'un demi million.
Les années 80 ont amené un nouvel apport de population en R.F.A. : l'attrait d'un Occident riche et démocratique a entraîné un afflux d'immigration des pays de l'Est. On distingue les étrangers de souche allemande, Soviétiques, Roumains ou bien Polonais par exemple, descendants d'Allemands immigrés en Europe de l'Est aux XVIII ème siècle et XIX ème siècle ("Aussiedler"), des Allemands de l'Est qui avaient obtenu, avec difficulté, le droit de quitter leur pays, ou bien avaient été déchus de leur nationalité ("Übersiedler").
Les étrangers de souche allemande étaient 19 949 à immigrer en 1970, 52 071 en 1980 et 377 055 en 1989 ; les Allemands de l'Est, eux, 3 662 en 1970, 12 763 en 1980, et 343 854 en 1989. Par ailleurs, l'Allemagne présente les mêmes évolutions que tous les grands pays industrialisés : l'espérance de vie n'a cessé d'augmenter depuis une vingtaine d'années passant de 67 à 73 pour les hommes et de 73 à 80 pour les femmes.
Une population inégalement répartie Plusieurs tendances se dessinent. Dans les nouveaux Länder, la population se concentre dans les régions du Sud, en Thuringe (16 171 km² et 2 518 000 habitants), en Saxe-Analt (20 446 km² et 2 759 000 habitants) et en Saxe (18 412 km² et 4 584 000 habitants), où les sols étaient les plus riches et où les villes ont, au XIX ème siècle, subi une forte croissance du fait de l'industrialisation. La concentration urbaine en Saxe, autour de la Leipzig et de Dresde, fera de cette région un des grands pôles urbains du pays.
Berlin, capitale de la Prusse, de l'Empire Allemand, puis de la R.D.A., a conservé son rôle traditionnel de pôle d'attraction alors que les régions du Nord et du Nord-Est, autrement dit le Brandebourg (29 481 km² et 2 537 000 habitants) et le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (23 170 km² et 1 832 000 habitants), sont, à l'exception de certaines villes hanséatiques de la côte baltique fort peu peuplées.
Les anciens Länder sont, eux, marqués par une forte concentration urbaine : un tiers de la population réside dans une ville comptant plus de 1 000 000 habitants. L'urbanisation s'est accentuée au XIX ème siècle avec l'industrialisation du pays, qui a entraîné le déplacement d'énormes masses humaines vers le villes. Ces centres urbains, véritables foyers industriels, se sont articulés autour des grandes entreprises.
Ces concentrations urbaines sont inégalement réparties à travers le pays : la plus forte se situe encore dans la Ruhr, malgré le déclin de la sidérurgie, et grâce à l'implantation de nouvelles industries ; mais l'axe Rhin-Main-Neckar, autour de Cologne, de Francfort, de Mannheim ou encore de Stuttgart, prend de plus en plus d'importance. Trois villes font exception : Munich, Hambourg et Berlin
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L'organisation de l'Allemagne : l'unité dans la diversité
L'Etat fédéral et ses institutions
La république fédérale d'Allemagne est le seul Etat fédéral parmi les membres de la Communauté européenne. La structure fédérative est une tradition profondément ancrée en Allemagne, aussi bien dans les Constitutions que dans les mentalités, mais elle a également été imposée par les Alliés au lendemain de la défaite allemande (
Voir également la partie historique). Elle a été interrompue de 1933 à 1945 par le régime hitlérien, pour l'ancienne Allemagne de l'Ouest et de 1933 à 1989 pour l'ancienne R.D.A.
Avec la réunification (et la création de 5 nouveaux Länder) l'Allemagne se compose de 16 Etats, appelés Länder (Land au singulier) [Bade Wurtenberg ; Basse saxe ; Bavière ; Berlin ; Brême ; Hambourg ; Hesse ; Rhénanie Palatinat ; Rhénanie Westphalie ; Sarre ; Schleswig Holstein ; Brandebourg ; Mecklembourg Poméranie occidentale ; Saxe ; Saxe Anhalt et Thuringe]. La constitution (la Loi fondamentale) a été votée en 1949, année de la naissance des deux Etats allemands (bien sûr uniquement pour la toute nouvelle R.F.A.). Elle garantit la liberté de l'individu et organise l'Etat fédéral. Quatre principes sont à sa base : la R.F.A. est une démocratie, un Etat de droit, un Etat social et un Etat fédéral.
Le président de la République (Actuellement M. Herzog) est élu par l'Assemblée fédérale. Celle-ci, qui ne se réunit que pour cette élection, est composée de tous les députés du Bundestag auxquels s'ajoute un nombre identique d'électeurs choisis par le parlement de chaque Land. Il est élu pour cinq ans et assume surtout des fonctions représentatives. Les députés qui siègent au Bundestag, sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Ils élisent le chancelier (Actuellement M. Schröder), chef du gouvernement. Le Bundesrat ou conseil fédéral est la représentation des Länder ; chacun y délègue des représentants, dont le nombre est proportionnnel à sa population.
La constitution de la République fédérale d'Allemagne prévoit que la législation incombe dans la majorité des domaines, à l'Etat fédéral - au Bund - mais que l'administration est, par principe, l'affaire des Länder. L'Etat fédéral a, et lui seul, droit de légiférer en matière de défense, de politique extérieure, ainsi que dans le domaine de la monnaie, des poids et mesures et des postes de télécommunications. Relèvent de la compétence des Länder toutes les questions culturelles, notamment l'enseignement primaire, secondaire et supérieur, la radio et la télévision, le droit d'organisation des communes et le maintien de l'ordre. Chaque Land a sa Constitution (Verfassung) et son gouvernement, dirigé par un "ministre-président" ou, dans les "villes-Etats", telles que Brême, Hambourg ou Berlin, par un bourgmestre. Le fédéralisme se caractérise par la répartition des dépenses entre l'Etat fédéral, les Länder et les communes.
La force de cohésion : l'unification du pays La création de la R.F.A en 1949 et son ancrage délibéré au sein des puissances démocratiques et capitalistes occidentales furent, bien entendu, liées au contexte historique de la guerre froide et des velléités expansionnistes de l'U.R.S.S. Les pères fondateurs de la R.F.A. voulaient donner à ce jeune pays la chance de recouvrer la démocratie, mais aussi d'affirmer son caractère transitoire tant que l'Allemagne resterait divisée. Le choix de Bonn, comme capitale, mais aussi le nom, peu habituel, donné à la Constitution, de Loi fondamentale ("Grundgesetz"), en sont autant de preuves. Cette Loi Fondamentale portait, dans sa réaction même, un appel à la réunification du pays, comme en témoignait son préambule : "Le peuple allemand est convié à parachever l'unité et la liberté de l'Allemagne".
Au bout de quarante ans s'est accompli ce qui tenait à coeur à tant d'Allemands, et sans qu'il soit nécessaire de procéder à une transformation politique de le R.F.A. : la R.D.A. a simplement cessé d'exister en tant qu'Etat séparé puisqu'elle a adhéré à la Loi fondamentale de la R.F.A.
Au préalable, deux traités passés par les gouvernements est- et ouest-allemands avaient constitué la base de l'oeuvre d'unification : le premier, du 1er juillet 1990, instaurait l'union économique, monétaire et sociale entre les deux pays ; le second du 3 octobre 1990, établissait les principes de l'uniformisation juridique et apportait les amendements nécessaires à la Loi fondamentale. Depuis le vote du Bundestag du 20 juin 1991, Berlin est à nouveau capitale de l'Allemagne et siège de ses institutions. Le transfert de Bonn à Berlin n'est cependant pas sans poser de problèmes, c'est pourquoi il faut noter la décision politique de réancrer la capitale dans l'est du pays.

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Economie et politique [Retour en haut de la page]

L'Allemagne, la troisième puissance économique mondiale, doit affronter son propre problème unique d'amener au niveau voulu sa région orientale après 45 ans de gouvernement communiste. Malgré un progrès substantiel vers l'intégration économique, les Etats de l'est vont continuer à dépendre des subventions du gouvernement fédéral au cours du prochain siècle. Le soutien annuel à l'est pour un montant d'environ $100 milliards a aidé la région à avoir une croissance économique annuelle de presque 8% depuis 1991, même si l'économie allemande dans l'ensemble n'a connu qu'une moyenne de moins de 2% de croissance. Le rétablissement économique à l'est a été mené par les industries de construction, dont la croissance est de plus en plus soutenue par le secteur des services et des industries de production légère. L'allemagne de l'ouest, qui est à l'origine de 90% du PIB allemand total et qui a trois fois le revenu par capital de l'Allemagne de l'est, est continuellement le premier ou second plus grand exportateur, après les USA, dans le monde. Néanmoins, les leaders politiques et économiques s'inquiètent de plus en plus depuis ces dernières années sur le déclin apparent de l'attrait de l'Allemagne en tant qu'emplacement commercial et d'affaires. Ils citent la préférence grandissante des entreprises allemandes à installer des sites de production - pendant longtemps la force de l'économie d'après-guerre - à l'étranger plutôt qu'en Allemagne, pour être plus proches de leurs marchés et pour éviter les coûts de production élevés de l'Allemagne. Les conditions dans lesquelles l'intégration économique européenne aura lieu - particulièrement le mouvement vers une monnaie européenne unique - seront un autre problème-clef que l'Allemagne devra affronter dans les prochaines années.
L'Allemagne en chiffre
Taux de natalité 10 pour 1000
Taux de mortalité 10,7 pour 1000
Indice synthétique de fécondité 1,28 enfants par femme. Le renouvellement des générations n'est donc pas assuré.
Accroissement annuel 570 000 personnes (0,7 % de la population grâce à l'immigration)
PIB 2360,8 milliards de dollars soit 21 083 dollars par habitant. Le PIB se répartit dans les différents secteurs avec 3% dans le primaire, 36,3 dans le secondaire et 60,7 dans le tertaire. (Voir le diagramme)
La population active est de 39,3 millions de personnes contribue au PIB de cette manière 3% pour le primaire, 36,1 pour le secondaire et 59,9 pour le tertaire (Voir le diagramme)
Le taux de croissance après une tendance à la baisse sur une période longue, augmente sensiblement 1970-1980 +3% par an, 1985-1994 + 1,9% par an, 1996 + 1,3%, mais en 1997 + 2,4 %.
Malgré cette reprise de la croissance le chômage reste cependant croissant. Il était de 8,2 % en 1995 et est désormais de 12,6 % (Voir l'évolution)
L'Allemagne assure 11,35 % des échanges ce qui la place au 2ème rang mondial derrière les Etats Unis.
L'agriculture représente 3,2 % de la population active, et 1,2 % du PIB. La surface agricole utilisée représente 18,6 Mha (hors forêt) soit 55% de la superficie totale. Le 1er Land agricole est la Bavière, suivie par la Basse Saxe.
L'industrie L'Allemagne comporte un vaste réseau de PME et PMI bien réparties sur le territoire qui côtoie les grandes firmes. Les branches traditionnelles (sidérurgie, mine, textile, construction navale, ...) sont en déclin. L'industrie allemande est consolidée par les firmes chimiques, l'automobile, les conctructions mécaniques, les industries de l'électronique et de l'électrique.
Le tertiaire Récent mais est très efficace et développé. L'activité bancaire allemande est notamment très fonctionnelle elle se situe au 1er rang européen et au 2ème rang mondial. L'activité commerciale quant à elle regroupe 4,5 millions de salariés dont 12,3 % dans les nouveaux länders. Enfin le tourisme constitue également un pilier du secteur tertiaire.

Les institutions (Voir le schéma récapitulatif) Le régime allemand est un régime démocratique régit par la Loi fondamentale Grundgesetze adoptée en mai 1949 et peu modifiée depuis. La république fédérale d'Allemagne est un état fédéral avec 2 niveaux de responsabilités, le premier niveau la fédération et le second les Länder. Le Bund l'emporte sur le les Länder au niveau des décisions. On distingue 2 pouvoirs :
- un pouvoir législatif composé de 2 chambres (bicamérismes) :
* Le BUNDESTAG, composé par 672 députés en place pendant 4 ans, qui légifère et élit le chancelier (M. Schröder également responsable de la majorité) pour 4 ans. Les affaires étrangères, la défense, les dépenses et finances ainsi que l'immigration sont les domaines réservés de cette chambre.
* Le BUNDESRAT composé par 68 membres proposés par les Länder proportionellement a la population du Land. Ceux ci sont compétents uniquement dans leur Land. Les domaines de l'éducation, de la culture, de l'économie et des impôts, et la radio-télédiffusion leurs sont réservés.

- un pouvoir exécutif divisé entre 2 personnes :
* Le chancelier (Mr Schröder), responsable de la majorité, fixe les grandes lignes de la politique. Il peut également déposer des projets de loi.
* Le président, élu pour 5 ans et rééligible une seule fois, élu au suffrage universel direct comprenant à parts égales les membres du Bundestag et du Landtag.
Contrairement à la France, les institutions fédérales d'Allemagne ne sont pas concentrées à Berlin mais elles sont éparpillées sur le territoire.
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