Berlin
Economie
Paysage urbain
Arts et culture
Histoire
Ville située dans le nord-est de l'Allemagne, sur la Sprée, dans la grande plaine nord-européenne, capitale du pays depuis sa réunification et constituant un Land de 889km2. Partagée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en quatre zones d'occupation, la ville se trouva enclavée dès 1949 au milieu de la République démocratique allemande (RDA). Scindée en Berlin-Ouest et Berlin-Est, elle fut une des sources de tension entre l'Est et l'Ouest au cours de la guerre froide. Le mur de Berlin, édifié par la RDA en août 1961, a empêché la libre circulation entre les deux parties de la ville jusqu'en novembre 1989. Son démantèlement a permis à Berlin de retrouver son unité, mais la longue césure continue de marquer le paysage urbain et les mentalités.
Économie
Plus de quarante ans de division entre deux secteurs, Berlin-Est et Berlin-Ouest, ont fortement imprimé leur marque sur la vie économique et sociale de la ville. Après 1949, Berlin-Est fut le centre des transports, de la finance et du commerce est-allemands. Comprenant déjà un large secteur industriel avant 1945, elle devint un des grands centres industriels de la RDA, où dominaient les industries lourdes. Bon nombre de ces équipements sont aujourd'hui obsolètes, ce qui ralentit les transformations économiques, malgré la privatisation des sociétés autrefois nationalisées. Le potentiel industriel de Berlin-Ouest, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, souffrit à nouveau lors du blocus de Berlin mis en place par l'URSS en 1948 et 1949. Après 1950, les États-Unis et la République fédérale d'Allemagne (Allemagne de l'Ouest ou RFA) décidèrent de faire de la ville une vitrine du monde occidental: ils lui prêtèrent assistance dans le cadre du programme de reconstruction européenne, le plan Marshall. Berlin-Ouest redevint un grand centre économique (industries électriques et électroniques, constructions mécaniques, métallurgie, industries textiles, confection, imprimeries et industries agroalimentaires), une place financière internationale, un centre de recherche scientifique et un des pôles de l'industrie cinématographique ouest-allemande.
La réunification de la ville après la chute du Mur, en novembre 1989, ne s'est pas faite sans difficultés: elle a entraîné une forte crise du logement, et les tensions sociales (grèves, manifestations, délinquance, etc.) se sont accrues. Les Berlinois de l'Ouest sont particulièrement sensibles à l'augmentation des taxes, à la diminution des subventions gouvernementales et aux coupes sévères effectuées dans les budgets des services sociaux. Quant aux Berlinois de l'Est, ils ont le sentiment d'être traités en parents pauvres, sans que la réunification ait satisfait les espoirs qu'ils y avaient placés. Transformée en un vaste chantier par la mutation progressive de son paysage urbain et de ses infrastructures, Berlin, en devenant la capitale de l'Allemagne réunifiée, devrait parvenir à renforcer son poids économique.Véritable nœud de communications, au centre d'un réseau très dense de canaux (qui la relient à l'Oder et à l'Elbe), de voies ferrées et d'autoroutes, elle est également desservie par les aéroports de Tegel, Tempelhof et Schönefeld. La ville bénéficie en outre d'un excellent réseau de transports en commun, avec un métro souterrain, un réseau ferroviaire aérien, un réseau de bus et de tramways. L'agglomération berlinoise, qui s'étend sur les villes de Potsdam, Falkensee, Hennigsdorf, Oranienburg, Bernau, Strausberg, possède aujourd'hui tous les atouts pour renforcer son rang de grande métropole d'Europe centrale.
Paysage urbain
Berlin n'a jamais vraiment cessé d'être l'une des villes du monde les plus vivantes et les plus intéressantes par sa vie sociale, artistique et intellectuelle, particulièrement foisonnante. Déstructurée par la partition, elle retrouve peu à peu sa cohérence urbanistique dans le cadre de vastes programmes architecturaux. Ceux-ci concernent surtout le quartier des affaires (Leipziger Platz), siège de Daimler-Benz et de nombreuses sociétés étrangères, et le quartier gouvernemental, en cours de construction (entre le Reichstag et la cathédrale Sainte-Edwige), de la nouvelle capitale allemande.
Le cœur historique de la ville se situe sur la rive orientale de la Sprée, dans l'ex-Berlin-Est, autour de l'Alexanderplatz et de la célèbre avenue Unter den Linden («sous les Tilleuls»). L'Alexanderplatz est une immense place bordée de restaurants et de grands magasins, à proximité de laquelle se trouve la tour de Télévision, haute de 365m. Devant la porte est de l'hôtel de ville est érigée une statue en l'honneur des Trummerfrauen («femmes des décombres»), ces milliers de femmes qui ont participé au déblaiement du champ de ruines qu'était Berlin en 1945. Sur l'avenue Unter den Linden, ou dans ses environs immédiats, voisinent l'Opéra, de style classique (1741-1743), œuvre de l'architecte G.W.Knobelsdorff; la bibliothèque d'État (1774-1780); le bâtiment de l'Arsenal, de style baroque (1695-1706); la cathédrale Sainte-Edwige (1747-1773); l'église gothique Saint-Nicolas (fin du XIVesiècle-début du XVesiècle); la cathédrale française, non loin de la Platz der Akademie (place des Gens d'armes), au cœur du quartier français du XVIIesiècle; l'université Wilhelm von Humboldt (1810), autrefois connue sous le nom d'université Friedrich-Wilhelm, qui a vu passer sur ses bancs le philosophe Hegel et de nombreux prix Nobel. Unter den Linden est coupée par les célèbres Friedrichstrasse et Wilhelmstrasse, où se dressait autrefois la chancellerie du Reich d'Adolf Hitler. À son extrémité se dresse le monument sans doute le plus célèbre de la ville, la porte de Brandebourg (1788), autrefois situé à la frontière de Berlin-Est et de Berlin-Ouest. De l'ancien mur de Berlin, il ne reste aujourd'hui que quelques pans à titre commémoratif.
L'avenue la plus célèbre de l'ex-Berlin-Ouest est le Kurfüstendamm, avec ses cinémas, ses boutiques, ses hôtels et ses restaurants à la mode. La Tauentzienstrasse, perpendiculaire au Kurfürstendamm, est une artère commerçante où se dresse l'Europa-Center (1963-1965), un ensemble de vingt-deux étages, avec restaurants, boutiques, bureaux, cinémas, planétarium et patinoire. Au nord-est, le parc central du Tiergarten, le plus grand des cinquante parcs berlinois, s'étend sur environ 3km et entoure le Palais des congrès, immense et moderne (1957), le Reichstag (1884-1894), jadis siège du Parlement allemand, que les nazis incendièrent en 1933, et le jardin zoologique, le plus grand et l'un des plus anciens au monde.
Au sud-est du Tiergarten, Oranienburgerstrasse est le cœur du quartier juif du Berlin d'avant-guerre. On y a restauré la Nouvelle Synagogue (1866), qui avait été sérieusement endommagée au cours de la nuit de Cristal. Ce quartier est également célèbre pour ses galeries d'art, ses cafés, ses bars et ses ateliers d'artistes.
À proximité du lac de Wannsee s'étendent les quartiers résidentiels et bourgeois (Zehlendorf, Charlottenburg, Grünewald), tandis que les quartiers industriels et ouvriers se localisent au nord (Siemensstadt et Reinickendorf) et au sud de la ville (Marienfelde, Rüdow). Situé à proximité de l'ancien mur, le quartier ouvrier de Kreuzberg accueille depuis longtemps une population cosmopolite et bohème (artistes, intellectuels, immigrés turcs, etc.).
Les forêts et les terres cultivables couvrent environ un tiers de la superficie du Land de Berlin. Au sud-ouest de la ville, dans l'immense forêt de Grünewald, baignée par le lac de Wannsee, se trouvent un pavillon de chasse de style Renaissance (avec des ajouts du XVIIIesiècle), un grand stade construit pour les jeux Olympiques de 1936, le château de Charlottenburg (commencé en 1695), qui abrite le musée des Arts décoratifs, et le château Humboldt, de style néoclassique, maison natale, au XIXesiècle, du naturaliste Alexander von Humboldt.
Arts et Culture
La ville de Berlin est particulièrement riche en musées. À l'ouest, le musée de Dahlem, dans le quartier du même nom, regroupe un département des Peintures, qui présente un panorama de toutes les époques de la peinture européenne du XIIIe au XVIesiècle, un musée d'Ethnographie, un département des Sculptures, un musée d'Art indien, un musée d'Art islamique, un musée de l'Art de l'Extrême-Orient et un musée des Traditions et de l'Art populaire allemands. Au nord de Dahlem, le Brücke-Museum expose des œuvres allemandes expressionnistes du XXesiècle, dont celles d'Ernst Ludwig Kirchner et Karl Schmidt-Rottluff. À proximité du Tiergarten, le complexe Kulturform comprend le musée des Arts appliqués, le musée et les archives du Bauhaus, retraçant l'histoire de cette célèbre école d'architecture et de dessin (1919-1933)!; le musée des Instruments de musique, la Bibliothèque nationale, la Neue Nationalgalerie (1968), conçue par Mies van der Rohe, renfermant une collection d'art du XXesiècle, et la Philharmonie (1963), salle de concerts de l'orchestre philharmonique de Berlin.
À l'est, le bâtiment de l'Arsenal accueille aujourd'hui le musée de l'Histoire allemande. L'«île des Musées», sur la Sprée, comprend le musée de Pergame (1930) et ses collections d'art gréco-romain et asiatique, le musée Bode et ses œuvres d'art byzantines et égyptiennes antiques et la Nationalgalerie (1866-1876), qui rassemble des tableaux du XIXesiècle.
Les autres musées de la ville sont le musée des Antiquités grecques et romaines, le musée Bröhan, avec des collections Art déco et Jugendstil, et le Musée égyptien, où est conservé le célèbre buste de la reine Néfertiti.
Outre l'université Humboldt, les établissements d'enseignement supérieur sont le collège d'enseignement de l'économie Bruno Leuschner (1950) ; le collège d'enseignement de la musique Hanns Eisler (1950); l'université libre de Berlin, fondée en 1948 pour faire concurrence à l'université Humboldt, alors située à Berlin-Est; et l'université technique de Berlin (1879). Berlin abrite également l'Académie de la télévision et du film allemand (1966) et le collège des Arts (1975).
Les grandes salles de spectacles sont l'Opéra allemand, l'Opéra comique, le théâtre Hebbel, les théâtres Schaubühne et Volksbühne ou encore le Theater am Schiffbauerdamm, port d'attache du Berliner Ensemble, fondé par Bertolt Brecht. De nombreux festivals sont organisés chaque année à Berlin, notamment le Festival international du film et du cinéma, ou des manifestations de nature diverse, comme la Grüne Woche (semaine verte), la plus grande foire agricole d'Allemagne. Dans le quartier nord de Sachsenhausen se trouve l'un des premiers camps de concentration d'Allemagne, construit en 1936, aujourd'hui un monument du souvenir.
Histoire
Les origines
Occupée par des groupes de chasseurs dès 8000av.J.-C., la région fut peuplée au début de notre ère par des tribus germaniques, puis, cinq siècles plus tard, par les Wendes. Sa conquête par Charlemagne fut éphémère.
En 1147, les Wendes furent vaincus par ConradIII de Hohenstaufen, le duc Henri le Lion et le comte Albert l'Ours, qui prit le titre de margrave de Brandebourg. Aux environs de 1230 furent fondés les bourgs de Cölln, sur une île de la Sprée (aujourd'hui l'«île des Musées»), et de Berlin, sur la rive droite. Les deux villes adhérèrent en 1359 à la Ligue hanséatique. En 1415, Berlin-Cölln, résidence des électeurs de Brandebourg, passa sous la domination des Hohenzollern, qui les réunirent pour en faire leur capitale.
Sous la dynastie des Hohenzollern, les industries papetière, textile et du cuir se développèrent, ainsi que les poteries et les brasseries. Pendant la guerre de Trente Ans, Berlin fut soumise, après 1631, aux armées suédoises, qui exigèrent un lourd tribut. Famine, épidémies de peste, incendies et pillages achevèrent d'appauvrir la ville et contribuèrent à réduire sa population au nombre de 6000 ou 7000habitants.
Capitale prussienne
Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg de 1640 à 1688, réhabilita Berlin. Il encouragea l'immigration, accueillant notamment les huguenots chassés de France par la révocation de l'édit de Nantes. Près de six mille d'entre eux s'installèrent à Berlin. L'influence française sur la vie berlinoise fut dès lors considérable. La cité devint un grand centre intellectuel.
Sous le règne de FrédéricIer, électeur de Brandebourg de 1688 à 1701 et premier roi de Prusse de 1701 à 1713, Berlin devint la capitale du royaume de Prusse. Elle connut alors un grand essor et fut embellie par de somptueux édifices publics. Berlin continua de s'agrandir tout au long du XVIIIesiècle malgré l'occupation de la ville par les Autrichiens en 1757, puis par les Russes en 1760. En 1786, à la mort du roi de Prusse FrédéricII le Grand, la population de Berlin comptait 150000habitants. À la fin du XVIIIesiècle, la capitale prussienne était l'une des plus belles villes d'Europe (porte de Brandebourg, avenue Unter den Linden, quartier en damier de la Friedrichstadt, palais de Charlottenburg, opéra de Berlin, etc.). Durant les guerres napoléoniennes, les Français occupèrent la ville, après la bataille d'Iéna (1806-1808). En 1810 fut créée l'université de Berlin, sous le patronnage de W.vonHumboldt. Point de départ de la révolution allemande de 1848, la ville poursuivit sa croissance, bénéficiant de l'ascension politique et économique de la Prusse: en 1870, elle comptait 800000habitants.
Métropole européenne
En 1871, Berlin devint, sur l'initiative de Bismarck, la capitale du IIeReich (Empire allemand unifié). Du 13juin au 13juillet 1878, le congrès de Berlin réunit les représentants des grandes puissances européennes pour tenter de régler la question des Balkans. Dans les décennies qui suivirent, la ville devint un grand centre industriel, spécialisé dans les constructions mécaniques, les équipements électriques (Siemens, AEG) et le textile. Son développement commercial fut renforcé par l'aménagement d'un grand réseau de chemin de fer convergeant vers la ville. L'afflux massif d'ouvriers entraîna une forte croissance démographique et spatiale de la capitale (développement des quartiers ouvriers au nord et à l'est). Cette prospérité matérielle et ses travers sociaux furent stigmatisés par un groupe d'avant-garde, composé d'intellectuels et d'artistes (Kurt Tucholsky, Heinrich Mann, etc.). Ville d'arts et de culture, Berlin acquit également une renommée mondiale pour la qualité de ses théâtres, de ses concerts et de ses expositions.
Après la Première Guerre mondiale, la révolution éclata à Berlin. GuillaumeII fut contraint d'abdiquer et la république de Weimar fut proclamée. En 1920, les communes voisines de Berlin furent rattachées à la ville, donnant naissance au Grand Berlin, fort de 3,85millions d'habitants. Pendant la république de Weimar (1919-1933), Berlin fut durement touchée par la crise économique, mais continua à briller par la richesse de sa vie culturelle, théâtrale et musicale, avec notamment Bertolt Brecht, George Grosz, Otto Dix ou encore Fritz Lang.
L'arrivée au pouvoir des nazis fut marquée par l'incendie du Reichstag en 1933. La vie culturelle berlinoise connut alors un rapide déclin. En 1936, la capitale du Reich accueillit les jeux Olympiques. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de violents bombardements et des combats de rue acharnés, opposant Allemands et Russes, réduisirent la ville en cendres. De 4,4millions d'habitants avant la guerre, la population de Berlin tomba à 2,8millions d'habitants. Plusieurs dizaines de milliers de Juifs berlinois furent déportés vers des camps d'extermination. La capitulation allemande fut signée à Berlin le 8mai 1945.
Une ville divisée
Lorsque l'Allemagne fut divisée en quatre secteurs d'occupation (soviétique, britannique, américain et français) sous autorité interalliée, Berlin, quoique située à l'intérieur de la zone soviétique, subit le même découpage (conférence de Potsdam). Lorsqu'en 1948 survint la fin de l'administration commune de la ville, l'URSS tenta de contraindre les puissances occidentales à abandonner leurs secteurs respectifs et décida de couper toutes les voies d'accès terrestres menant aux secteurs occidentaux de la ville. Le blocus de Berlin (1948-1949) fut déjoué par un pont aérien de grande envergure, établi par les Occidentaux. Celui-ci dura onze mois et la ville resta finalement divisée. En 1949, le secteur soviétique fut incorporé à la République démocratique allemande (RDA) et Berlin-Ouest devint un Land de la République fédérale d'Allemagne (RFA).
En juin 1953, des Berlinois de l'Est travaillant au programme de construction de la Stalinallee se soulevèrent, déclenchant une vague de manifestations ouvrières et de grèves dans toute la RDA. Il s'ensuivit de violents affrontements avec la police. Les troupes et les chars soviétiques intervinrent pour rétablir l'ordre: 260manifestants, 116policiers et 18soldats soviétiques furent tués pendant ces affrontements, que suivirent des arrestations massives et l'exécution d'une centaine de civils. En août 1961, le gouvernement de la RDA construisit le mur de Berlin, afin d'enrayer l'émigration massive des Allemands de l'Est, qui se rendaient dans le secteur occidental de Berlin puis, de là, en Allemagne de l'Ouest. En 1967 et 1968, Berlin-Ouest fut le théâtre de grandes manifestations étudiantes, revendiquant des réformes politiques et universitaires. La politique d'ouverture vers les pays de l'Est (Ostpolitik) menée par Willy Brandt, maire de Berlin de 1957 à 1966 et chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1969 à 1974, entraîna une certaine libéralisation dans les relations entre Berlin-Est et Berlin-Ouest.
Au début des années 1980, Berlin-Ouest avait retrouvé, une fois encore, son rayonnement culturel et sa prospérité économique. Parallèlement, Berlin-Est resta un centre culturel réputé. La chute du mur de Berlin, en novembre 1989, fut un événement historique et très médiatique. Suite à la réunification de l'Allemagne, en octobre 1990, Berlin réunifiée fut une nouvelle fois choisie pour être la capitale de la nation. Mais le transfert complet du siège du gouvernement fédéral, de Bonn à Berlin, prendra plusieurs années, à l'image de la restauration du Reichstag, futur siège du Parlement allemand.
Population (estimation 1993): 3466100habitants; superficie: 889km2.
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