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Généralités
| Nom officiel | Grand-Duché de Luxembourg |
| Continent | Europe (hémisphère nord) |
| Superficie | 3 000 km2 |
| Population | 0,4 million(s) d'habitants |
| Langue(s) officielle(s) | Langue nationale: luxembourgeois; français et allemand langues administratives |
| Capitale | Luxembourg (Ville) |
| Régime politique | Grand-Duché |
| Chef de l'Etat | Grand duc Jean |
| Fête(s) nationale(s) | 23 juin |
| Devise nationale | Nous voulons rester ce que nous sommes. |
| Monnaie nationale | Euro mais c'est le franc luxembourgeois (LUF=100 centimes) qui reste en circulation jusqu'en 2002 |
| PNB par habitant | 40 752 dollars par habitant |
| IDH [Indice de Développement Humain] (rang mondial) | 0,899 (27) |
| Budget de l'Etat | 54,4 % du PNB |
| Pays frontaliers | Allemagne, Belgique, France |
| Mers | Pas de mer |
Géographie [Retour en haut de la page]
Relief et hydrographie Géographiquement, le Luxembourg appartient au bassin de la Moselle, qui sert de frontière avec l'Allemagne sur 40 km. Son principal affluent, la Sûre (Sauer), traverse le pays d'ouest en est, tandis que l'Alzette le draine du sud au nord.
On peut diviser le Luxembourg en deux régions distinctes. Au nord, l'Oesling (Ösling), plateau monotone tourbeux, très boisé et coupé de vallées sinueuses et encaissées qui fait partie des Ardennes. On y trouve le point culminant du Luxembourg, le Buurgplaatz (559 m) à Arsdorf. Au sud de l'Oesling est situé le Gutland («Bon Pays»), prolongement du plateau lorrain. C'est la région à la fois la plus peuplée, la plus industrialisée et celle qui possède les meilleures terres agricoles du Luxembourg, notamment le long du cours inférieur de l'Alzette. Comme en Lorraine, de gros villages-rues y ponctuent un paysage de champs et de vergers.
Au sud-ouest, précédée de buttes isolées (mont Soleure, 440 m), la côte de Moselle se prolonge et domine d'une centaine de mètres une dépression. Son front est quasi continu en territoire luxembourgeois, depuis Athus (Belgique) jusqu'à Esch. C'est sur ce front qu'affleure le minerai de fer qui a fait la fortune du Luxembourg. À l'est, les versants calcaires de la vallée de la Moselle portent des vergers et des vignobles qui produisent des vins blancs réputés.
Climat Éloigné de la mer, le Luxembourg jouit d'un climat semi-continental, avec des hivers froids mais tempérés par l'influence des vents océaniques. La température annuelle moyenne est de 10°C. On constate une différence sensible entre le nord et le sud. Il tombe 650 mm d'eau par an sur l'Oesling avec des températures négatives en janvier pouvant descendre à -15°C et des températures estivales entre 17 et 18°C, tandis que la moyenne thermique estivale est de 19°C dans le Gutland.
Démographie Carrefour historique et voie royale des invasions jusqu'à une date récente, le Luxembourg a reçu les apports successifs des peuples celtes, romains, germains, barbares. Cet héritage et sa situation géographique ont donné aux Luxembourgeois un sens aigu de leur nationalité.
Le Luxembourg possède l'un des plus bas taux de croissance de la population en Europe (1,26 p. 100 entre 1990 et 1995), qui entraîne un déficit chronique de main-d'oeuvre compensé par l'immigration ; ainsi, en 1995, 58 p. 100 des emplois salariés étaient détenus par des étrangers. Aujourd'hui, 28,6 p. 100 de la population est d'origine étrangère, en provenance surtout des pays de l'Union européenne (Portugal, France). Le Luxembourg a une population estimée, en 1993, à 392 000 habitants, soit une densité d'environ 151 habitants au kilomètre carré. L'espérance de vie moyenne est de 71 ans pour les hommes et 78 ans pour les femmes.
Découpages administratifs et villes principales Le Luxembourg est divisé en 3 districts, subdivisés en 12 cantons, sans la capitale, répartis en 126 communes disposant d'organes élus. Pour les districts, l'administration locale est exercée par des commissaires nommés par le souverain. Les principales villes, toutes situées dans le bassin métallurgique du sud-ouest, sont Luxembourg, la capitale (120 000 habitants), Esch-sur-Alzette (24 012 habitants), Differdange (15 699 habitants), Dudelange (14 677 habitants) et Sanem (11 534 habitants).
Economie [Retour en haut de la page]
Le Luxembourg, membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), a supprimé en 1967 le service militaire obligatoire et entretient une petite armée de 800 volontaires. Les dépenses de défense représentent 1,2 p. 100 du produit intérieur brut (PIB).
Langues et religionsPlus de 95 p. 100 des Luxembourgeois sont catholiques romains. La langue nationale, et l'une des trois langues officielles, est le luxembourgeois (letzeburgesch), un dialecte allemand d'origine mosello-franque. Le français et l'allemand sont les autres langues officielles utilisées dans les actes publics. Le français est la langue des tribunaux, l'allemand celle de la presse.
Education L'éducation est obligatoire pour les enfants de six à quinze ans. Le Luxembourg ne connaît pratiquement pas d'analphabétisme. L'université de Luxembourg (1969) est située dans la capitale!; le pays possède également des écoles de musique et de technologie.
Economie
Généralités économiques Le Luxembourg est l'un des pays au monde les plus industrialisés et se situe au deuxième rang mondial après la Suisse pour le niveau de vie de ses habitants. Le produit intérieur brut (PIB) était estimé, en 1995, à 16,8 milliards de dollars, soit le premier rang mondial.
Agriculture, forêt et pêche L'agriculture ne représente plus que 1 p. 100 du PIB, 55 p. 100 des terres de culture sont occupées par des pâturages et la part des céréales (principalement blé et orge) est en constante régression. La production vinicole est une activité importante en Moselle où le vignoble couvre 1 200 ha.
Mines et industriesJadis fondée sur l'industrie du fer et de l'acier, développée dans les années 1880, la métallurgie n'est plus le secteur dominant de l'économie luxembourgeoise, même si l'acier (3 363 000 tonnes) et la fonte (2 463 000 tonnes) représentent encore 30 p. 100 de la production nationale. La crise de l'acier, la concurrence internationale et la difficulté de rentabiliser les gisements de fer à teneur faible (la dernière mine de fer a fermé en 1981) ont imposé un redéploiement complet de l'économie. La croissance du Luxembourg est assurée aujourd'hui par d'autres industries telles que la chimie, le textile, le plastique et l'alimentation.
Tertiaire Siège de plusieurs institutions européennes, la ville de Luxembourg est un important centre d'activités tertiaires.
Le luxembourg est devenu une puissance financière et bancaire internationale où les services représentent le secteur le plus performant, en particulier grâce à des lois favorisant le secret bancaire, et à une fiscalité attrayante. Le Luxembourg est le siège de quelque 190 banques et 10 000 sociétés. Ce secteur représente aujourd'hui environ 65 p. 100 du PIB.
Commerce extérieur L'essentiel du commerce luxembourgeois intéresse l'Allemagne, la Belgique et la France qui consomment environ 60 p. 100 de ses exportations et lui fournissent 80 p. 100 de ses importations. La taille minime de son économie, les faibles ressources de son sous-sol font que le Luxembourg a toujours recherché son intégration dans les espaces économiques internationaux. Dès 1921, il formait une union économique avec la Belgique. Jusqu'en 1990, les deux pays eurent un double taux de change et le franc belge a toujours cours légal au Luxembourg. En 1948, les Pays-Bas et la Belgique établirent un traité douanier qui, en 1958, devint un accord d'intégration économique totale. En 1960, l'Union économique du Benelux fut effective, permettant le libre échange de la main-d'oeuvre, des capitaux et des services entre les trois États.
Le Luxembourg fut aussi un des membres fondateurs de la Communauté européenne (aujourd'hui l'Union européenne) et a œuvré dans les années 1980 à l'amélioration du traité de l'Union européenne. De ce point de vue, le Luxembourg a été le premier État membre à satisfaire à tous les critères économiques, financiers et juridiques nécessaires à l'entrée dans l'Union.