Lyon

 

Economie
Paysage urbain
Arts et culture
Histoire

Ville du centre-est de la France, chef-lieu du département du Rhône et de la région Rhône-Alpes, au confluent du Rhône et de la Saône.

Économie

Lyon est la troisième ville de France et la deuxième agglomération du pays. Deuxième métropole économique après Paris, la cité bénéficie d’une situation géographique privilégiée, entre le Nord et la Méditerranée, proche de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Italie.

Traditionnellement marchande et industrielle, elle possède des activités diversifiées : si la chimie, le textile synthétique, la métallurgie, la construction mécanique et automobile prédominent, les secteurs du bâtiment et des travaux publics, ainsi que les industries traditionnelles comme les produits alimentaires, le cuir, la verrerie ou la papeterie occupent également des places privilégiées.

Au XIXe siècle, la ville fut l’un des tout premiers centres de production de la soie. Aujourd’hui, cette production de luxe est marginale. Le développement d’une industrie chimique active est d’ailleurs étroitement liée à cette activité avec la teinture des textiles (la chimie lyonnaise s’est reconvertie dans la fabrication de produits pharmaceutiques, de colorants et de produits de synthèse). De même, c’est à partir de la mécanisation des métiers à tisser qu’est né et que s’est développé le secteur des constructions mécaniques, fortement implanté dans la ville.

À la confluence de la Saône et du Rhône, Lyon est également un grand port fluvial, fonction qui a pour beaucoup contribué à son développement industriel. L’aménagement du Rhône avec le projet de voie fluviale à grand gabarit qui doit relier la mer du Nord à la Méditerranée devrait faire de Lyon un véritable carrefour européen.

L’importance de la métropole lui confère bien sûr des fonctions tertiaires de premier ordre. Étape gastronomique renommée, Lyon est enfin un centre touristique dynamique, et une ville universitaire et médicale réputée.

Paysage urbain

Important carrefour de communications, Lyon a été la première ville française à être desservie par le TGV depuis Paris. Elle possède aussi un important réseau autoroutier qui la relie à l’agglomération parisienne, à la Méditerranée, ou encore à l’Allemagne et à la Suisse. Raffineries de pétrole (Feyzin), centrale thermique (Loire-sur-Rhône), usines chimiques et autres zones industrielles ont profondément modifié le visage de la vallée rhodanienne, aux environs de la ville.

Le tissu urbain de Lyon est très complexe : la ville est divisée en neuf arrondissements qui se déploient au pied et sur les pentes des deux collines de Fourvière et de la Croix-Rousse. Le centre se situe sur la presqu’île que forme la confluence du Rhône et de la Saône, et s’organise autour de la place Bellecour et de la place des Terreaux.

Les vieux quartiers célèbres pour leurs pittoresques traboules, passages voûtés qui permettent de passer d’une rue à l’autre, contrastent avec le quartier futuriste de la Part-Dieu et la nouvelle gare de Satolas. Depuis 1993, une autoroute contourne la ville. Entre le fleuve et la Tête d’Or, la Cité internationale accueille le palais des Congrès, le siège d’Interpol et un ensemble hôtelier. D’autres technopôles à vocation scientifique, industrielle et d’enseignement se sont développés dans les quartiers suburbains (campus universitaire de la Doua à l’est, centres de recherche scientifique et technique à l’ouest, etc.).

Arts et culture

Musées

Lyon est la deuxième ville de France, après Paris, pour le nombre de musées. Le Musée historique des Tissus offre de remarquables exemples de pièces très anciennes, en particulier de rares tapisseries coptes, ainsi qu’un ensemble de tapis persans et turcs des XVIe et XVIIIe siècles. Situé sur la place des Terreaux, le musée des Beaux-Arts occupe le palais des Arts ou palais Saint-Pierre (XVIIe siècle), rénové par l’architecte Jean-Michel Wilmotte. À vocation encyclopédique, il rassemble des collections variées, des antiquités égyptiennes à l’art du XXe siècle. Le musée de la Civilisation gallo-romaine, qui se trouve sur la colline de Fourvière, face au chantier de fouilles, est l’un des plus importants de France par la qualité de ses collections : il évoque l’histoire de l’antique Lugdunum. Le Musée historique, installé dans le bel hôtel Gadagne de style Renaissance et le Musée international de la Marionnette rappellent le passé de la cité et l’une de ses traditions les plus populaires. Lyon possède encore un musée de l’Imprimerie, un musée du Cinéma, un musée des Arts décoratifs, un musée d’Histoire naturelle, un Musée africain et le tout nouveau musée d’Art contemporain, situé entre le Rhône et le parc de la Tête d’Or. Ce musée est l’organisateur des célèbres biennales d’Art contemporain, reflet de l’actualité artistique, ainsi que d’un festival de cinéma et de vidéo.

Monuments

Nombreux sont les monuments, qui retracent l’histoire de la ville. Réaménagée par Daniel Buren, la place des Terreaux accueille une fontaine monumentale du sculpteur Bartholdi et l’hôtel de ville logé dans un hôtel construit au XVIIe siècle par Simon Maupin; la basilique romane Saint-Martin-d’Ainay (XIIe siècle) se trouve également dans ce quartier; plus au nord, sur une colline, on peut découvrir le quartier de la Croix-Rousse, fief traditionnel des canuts.

À l’ouest de la Saône, dominée par la colline de Fourvière, la vieille ville, bien restaurée, conserve un cachet particulier avec ses traboules qui forment de véritables labyrinthes, ses deux théâtres romains, dont le Grand-Théâtre (108 m de diamètre) est le plus ancien de France puisque sa construction est antérieure à l’ère chrétienne. Dans le vieux quartier de Fourvière se dressent de nombreux édifices anciens : la basilique Notre-Dame-de-Fourvière (XIXe siècle) et la cathédrale Saint-Jean, ainsi qu’une demeure gothique (XIIe-XVe siècles) qui possède une horloge astronomique du XIVe siècle et fut le siège des deux conciles tenus dans la ville en 1245 et 1274, et de celui qui consacra le pape Jean XXII.

De belles demeures gothiques et Renaissance bordent les quais du Rhône et de la Saône, où est également situé le palais de justice construit au XIXe siècle par l’architecte Baltard. Sur la rive gauche du Rhône, le quartier des Brotteaux, organisé autour de l’ancienne gare, aujourd’hui reconvertie en hôtel des ventes, est le deuxième cœur de la ville. On y trouve également le grand parc de la Tête d’Or, qui accueille un zoo, une vaste roseraie et de nombreuses essences arboricoles rares. Les quartiers plus récents, dont le centre culturel et commercial de la Part-Dieu, sont aussi situés à l’est du Rhône.

Sur la presqu’île, on peut voir la loge du Change (XVIIIe siècle), l’une des plus anciennes Bourses du monde. L’Opéra de Lyon a été récemment rénové par Jean Nouvel et dispose désormais d’un des plateaux scéniques les plus modernes d’Europe.

Héritage culturel

La ville est le berceau du célèbre Guignol. Marionnette en bois créée au XIXe siècle par un tisserand nommé Laurent Mourguet, le personnage de Guignol jouit d’une grande renommée et incarne, avec les autres figures du spectacle, Madelon et Gnafron, l’esprit populaire de la ville.

De nombreuses salles tels l’Opéra, l’auditorium Maurice-Ravel, le théâtre des Célestins, le Théâtre national populaire, la maison de la Danse ou encore le conservatoire proposent des manifestations théâtrales et musicales d’envergure. Les deux principaux festivals sont le Festival international de la Marionnette et celui des Cinémathèques. Lyon dispose de trois universités.

Située au cœur d’une région de vignobles réputés, la cité lyonnaise passe pour être l’un des hauts lieux de la gastronomie française et possède de nombreuses spécialités culinaires (quenelles, charcuterie), que l’on déguste dans les «bouchons», qui sont de petits bistrots typiques.

Histoire

L’ancienne colonie romaine de Lugdunum, fondée en 43 av. J.-C., fut la première ville de la Gaule lyonnaise au IIe siècle apr. J.-C. Établie par l’un des lieutenants de César, elle devint la capitale de la province romaine sous l’empereur Auguste et le point de départ des cinq grandes routes impériales vers l’Aquitaine, l’Italie, le Rhin, Arles et l’Océan. C’est à cette époque que le christianisme y fut introduit et que la première Église chrétienne de la Gaule fut fondée. La ville devint alors un foyer de persécutions contre les chrétiens : en 177, à la suite d’une émeute populaire, Blandine et d’autres chrétiens furent martyrisés. Plus tard, pour se venger du soutien que la cité avait accordé à son rival Albin, Septime Sévère fit incendier Lyon et massacrer les 18 000 chrétiens qui s’y trouvaient. Centre religieux important, la ville fut longtemps administrée par ses évêques, qui portaient le titre de primat des Gaules.

Après avoir appartenu au royaume de Bourgogne-Provence, puis, à partir de 1032, au Saint Empire, Lyon fut rattachée à la Couronne de France en 1307.

Dès le XVe siècle, la ville devint célèbre pour son industrie de la soie. Accueillant quatre foires annuelles, elle fut également un centre européen des affaires. Foyer de l’agitation fédéraliste et siège des forces de la Convention, durant une partie de la Révolution française, la ville resta une métropole importante.

Au XIXe siècle, Lyon connut une véritable croissance économique, mais vit se développer de graves problèmes sociaux : les ouvriers de la soie, surnommés les canuts, soumis à des conditions de travail particulièrement difficiles, se révoltèrent en 1831, puis en 1834. À partir de 1875, la mécanisation des opérations de tissage de la soie les fit progressivement disparaître, également victimes de la désaffection du public pour les lourdes étoffes brochées ou façonnées qu’ils fabriquaient.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut un foyer important de la Résistance contre l’occupation allemande.

Population (1990) : 415 487 habitants; agglomération : 1 262 223 habitants.


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