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La
solution du problème du mois
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Solution
du problème n°1- Janvier 2008 |
Un
élève qui possède un nombre impair n d'homonymes
dans le lycée forme, avec ses homonymes, un groupe de n+1
élèves. Ils sont donc en nombre pair et chacun d'eux
possède un nombre impair n d'homonymes (les n autres membres
du groupes).
Par exemple, s'il y a huit " Jean " dans le lycée,
chacun d'eux possède un nombre impair d'homonymes (7 exactement).
En revanche, chacune des cinq " Guenièvre " du
lycée a quatre homonymes (nombre pair).
Ainsi les élèves qui nous intéressent sont
ceux qui font partie d'un groupe ayant un nombre pair d'éléments.
En additionnant les nombres d'élèves de ces groupes,
on obtient le nombre cherché. Ce nombre est pair car somme
de nombres pairs.
Remarque :
on voit qu'il s'agit de considérer la partition du lycée
induite par les prénoms : on met les " Jules "
ensemble, les " Claire " ensemble, etc. Les groupes
qui nous intéressent sont les groupes pairs. Les élèves
qui les remplissent sont en nombre pair.
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Bilan
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Ce
problème a eu un succès limité car peu d'élèves
étaient au courant de l'existence de ce défi mensuel.
J'ai reçu deux réponses, l'une de Jean-Christophe
GAILLOT (2°2),
l'autre de Céline BORRE et Guillaume CABRERA (T5).
Leur idée était la même : partager le lycée
en deux groupes de même taille, chaque élève
du groupe 1 ayant le même prénom qu'un certain élève
du groupe 2 et inversement. On voit cependant que cette partition
n'est pas faisable en général.
Ayant fait
un peu de publicité, espérons que le problème
du mois de février verra plus de réponses.
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Solution
du problème n°2- Février 2008 |
Le
nombre 325 est le plus petit entier qui s'écrive de trois
façons différentes comme une somme de deux carrés
d'entiers :
325=1²+18²=6²+17²=10²+15²
Il est possible de faire
une recherche systématique " par au-dessus "
(en essayant de décomposer les entiers 1, 2, 3,
en
somme de carrés) ou " par en dessous " (en additionnant
deux carrés d'entiers a²+b², a et b variant de
1 à n). Cette deuxième méthode se prête
bien à l'usage d'un tableur, le choix de n n'est pas évident
a priori.
La première méthode
est moins laborieuse si on remarque que certains entiers sont
à écarter d'emblée : 3, 7, 11, 15, 19,
c'est-à-dire les entiers de la forme 4k+3. L'explication
est arithmétique (pour les élèves qui suivent
la spécialité maths en TS) : un carré est
congru à 0 ou à 1 modulo 4 donc une somme de deux
carrés ne peut pas être congrue à 3 modulo
4. Plus généralement, on peut écarter les
entiers dont la décomposition en facteurs premiers présente
un facteur de la forme 4k+3 affecté d'un exposant impair
: 6, 12, 14, 15,
Autre piste intéressante
: si x et y sont somme de deux carrés, alors xy l'est aussi.
En effet, si x=a²+b² et y= c²+d², alors xy=(ac-bd)²+(ad+bc)².
Cette égalité est facile à vérifier
et est naturelle en TS dans le cadre des nombres complexes puisqu'elle
traduit la propriété |zz'|=|z||z'|, pour z=a+bi
et z'=c+di. De plus on peut échanger les rôles de
a et de b et obtenir ainsi deux décompositions différentes
pour xy. Par exemple 5 et 10 sont somme de deux carrés
donc 50 l'est également.
Il y a de nombreux résultats
sur les sommes de carrés (taper " somme de carrés
" sur un moteur de recherche), comme par exemple le théorème
de Lagrange : " tout entier naturel est somme de quatre carrés
".
Remarque : dans la décomposition
1²+18² de 325, les carrés sont 1 et 324. Affecter
le 1 ou le 18 d'un signe moins ne change pas la valeur des carrés
et ne donne donc pas une autre décomposition de 325. Les
exemples fournis dans l'énoncé étaient clairs
sur ce point. Néanmoins, j'aurais dû écrire
" carrés d'entiers naturels " pour éviter
toute ambiguïté.
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Bilan
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Maxime BIZZARRI (1°5),
Julien ANDRE (1°6), Aymeric FABIAN (T4) et Mathieu ZIMMER
(T4) montrent une bonne maîtrise du tableur et obtiennent
le bon résultat.
Anne-Sophie LANG (T5) et Guillaume CABRERA (T5) ont trouvé
aussi mais ont tout fait à la main.
Citons enfin la réponse de Jean-Christophe GAILLOT(2°2)
:
2=1²+1²=(-1)²+1²=(-1)²+(-1)² , astucieuse
ou facétieuse (voir la remarque ci-dessus).
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du mois
Solution
du problème n°3 - Mars 2008 |
Notons
A, B, C, D les sommets du carré, O son centre et (E) l'ensemble
des points du plan qui sont plus proches de O que du bord du carré.
Soit M un point intérieur au carré. La distance de
M au bord du carré est égale à la distance
MH où H est le projeté orthogonal de M sur le côté
du carré qui est le plus proche de M. Si M est intérieur
au triangle ABO, le côté le plus proche de M est [AB].
Il suffit de trouver la partie (E') de (E) qui est intérieure
au triangle ABO. Les symétries d'axes (OB) puis (OA) nous
donneront l'ensemble (E) tout entier. D'autre part, si on détermine
les points intérieurs à ABO qui sont équidistants
de O et de (AB), on aura la frontière (F) de la région
(E').
On est donc ramené au problème suivant :
Étant donnés un point O et une droite (AB), quel est
l'ensemble des points du plan équidistants de O et de (AB)
? Cet ensemble est une parabole. C'est même ainsi qu'on définit
une parabole en géométrie. Le point O s'appelle le
foyer et la droite (AB) la directrice de la parabole.
Sans ces connaissances, on peut utiliser un repère (O,I,J)
avec I milieu de [BC] et J milieu de [AB]. Si (x,y) est le couple
de coordonnées d'un point M intérieur à OAB,
on a OM²=x²+y² et MH²=(10-y)². L'égalité
OM²=MH² équivaut alors à y = 5 - x²/20.
On reconnaît là l'équation d'une parabole comme
on la définit au lycée.
En résumé, la frontière de l'ensemble (E) est
la réunion de quatre morceaux de paraboles. |
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Remarque : Si on est en
terminale et qu'on a vu les intégrales, on peut s'amuser
à calculer l'aire de la zone bleue : on devrait trouver:
(13 - 8 x racine carrée
de 2 ) x 200/3 cm².
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Bilan
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J'ai reçu trois solutions
:
- Julien FAYER
(1°4) se place dans un huitième de carré
(comme l'intérieur du triangle OAJ) et détermine,
pour un point M de la frontière cherchée, la distance
OM en fonction de l'angle AÔM. Bien que n'ayant pas pris
de repère, il retrouve ainsi une caractérisation
essentielle des paraboles : l'équation polaire rapportée
à son foyer. Notion qu'on voit à bac+1, et qu'on
pourra visualiser sur une calculette graphique qu'on met en mode
polaire et sur laquelle on rentre : r=1/(1+cos t). Très
bonne solution et très bon dessin.
- Julien ANDRÉ (1°6) donne la même solution
que celle que j'ai écrite et réalise une figure
très soignée (jointe ci-dessus).
- Maxime BIZZARRI (1°5) et son collaborateur Kevin
PERRIN (1°5) trouvent eux aussi la solution présentée
plus haut.
Bravo à tous les
quatre.
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Solution
du problème n°5 - Décembre 2009 |
La question était
:
Quels sont les nombres premiers qui sont somme de deux nombres
composés ?
En examinant le cas des nombres premiers inférieurs à
30, on conjecture que les solutions sont les nombres premiers
supérieurs ou égaux à 13.
Pour le démontrer, on considère un nombre premier
p >= 13 (p supérieur ou égal à 13) et
on écrit :
p=(p-9)+9.
L'entier p-9 est composé car il est pair (différence
de deux nombres impairs) et supérieur ou égal à
4 (le seul nombre premier pair est 2). De plus 9 est composé.
On a bien décomposé p en une somme de deux nombres
composés.
Concernant les nombres premiers 2, 3, 5, 7 et 11, on voit directement
qu'il n'est pas possible de les décomposer de la sorte.
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Bilan
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Le résultat a été
conjecturé correctement (mais pas démontré)
par Kilian Boulhaïs de 1e5. J'ai reçu par ailleurs
deux très bonnes preuves, l'une de Julie Walter (T5),
et l'autre de Cassandra Him (T5). Il s'agit de la démonstration
exposée ci-dessus.
Julie Walter propose également une solution au problème
n°4 mais qui s'avère fausse. Le problème 4 attend
toujours son tombeur
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