|
L'administration
du lycée de 1969 à 2010
Les
recherches historiques qui suivent ont été réalisées
par M Bernard KAPPAUN Proviseur
adjoint de 1975 à 1981. Les photographies sont extraites des bulletins
des anciens 1933-1934 et 1946-1947 ainsi que des archives des anciens. Les reproductions
photographiques ont été réalisées par M Gérard
WENNERT. |
1694
La première trace
officielle de l'existence d'un établissement secondaire à THIONVILLE remonte à
l'année 1694. C'est sur l'initiative du Maître Echevin François GEORGE Seigneur
de la GRANGE, que fut convoquée, le 22 Mars 1694, une assemblée de notables de
la ville pour confier à la Congrégation des AUGUSTINS le soin "d'envoyer la jeunesse
dans les voies du Seigneur et de lui donner des régents en nombre suffisant pour
instruire les écoliers dans les principes de la Grammaire, Syntaxe, Poésie et
Rhétorique, afin que, sortant de leur Collège ils puissent entrer en "Philosophie".
En clair, il est décidé de créer un établissement secondaire comprenant des classes
allant de la sixième à la première classique inclusivement. |
|
1789
C'est un Collège de premier cycle avec 3 professeurs,
qui fut crée à THIONVILLE. La dernière classe, dite de Rhétorique ne fut ouverte
que peu de temps avant la Révolution en 1789. Le premier grand événement lié à
la création du Collège fut le succès obtenu au Baccalauréat ès lettres à Metz
en 1700 par un certain Nicolas Guillaume, ancien élève du collège de THIONVILLE.
La population lui fit un véritable triomphe lors de son retour à THIONVILLE.
La révolution comme partout en France a contribué
à la laîcisation de l'enseignement. Les Augustins furent interdits d'enseignement.
Parce que membres de congrégations qui ont continué à exercer après avoir abandonné
les ordres. 1793
C'est cette année que l'établissement fut fermé et transformé en caserne.
Malgré les efforts de la Municipalité qui rouvrit un établissement en 1802, le
Collège ne prospera pas, faute d'écoliers, les Thionvillois préferaient envoyer
leurs enfants au Lycée Impérial de Metz, actuel Lycée Fabert. |
1820
Il faut attendre les années "20" pour
voir le Collège prendre son véritable essor: les effectifs progressent
régulièrement, les locaux sont mieux adaptés, les études sont
rondement menées, l'établissement est dirigé d'une manière remarquable
et les élèves se sentent bien.
1870
Les événements politiques entraînent
la fermeture des portes du Collège durant l'été 1870. Les locaux
sont réquisitionnés par la troupe. Les cours ne reprennent qu'un
an après la signature du traité de Francfort : peu d'élèves et
fonctionnaires allemands. Pendant quelques années on conserve
le bilinguisme, mais petit à petit, les institutions germaniques
commencent à s'ancrer dans la ville. L'organisation scolaire prussienne
est mise en place en 1876 et en 1881, seul l'usage de la langue
allemande est autorisé. |
|
1885
Cette année, l'école devient un Gymnasium allant de
la Sexta à la Oberprima (terminale aujourd'hui). La première promotion
d'Abiturienten (bacheliers), en 1887, comporte 8 lauréats dont
2 lorrains.
1903
C'est l'année de la démolition des remparts
de Thionville. La vue est prise en direction de l'avenue Albert
1er. On distingue les premières maisons construites sur
cette importante artère. Au premier plan, la poudrière
sur laquelle va être construit le futur lycée. |
|
1909
L'événement principal qui s'est
déroulé sous la période allemande est la construction du Gymnasium
: le 22 avril 1909, fut donné le premier coup de pioche en présence
des édiles municipaux. On remarque au fond, les vestiges
de la courtine qui menait à la place du Luxembourg. Le
bâtiment est construit en style baroque. Il devra comprendre 24
salles de classes, des salles spécialisées de sciences
physiques et naturelles, de dessin et de musique, une salle des
fêtes et au fond de la cour, un gymnase et une villa pour
le directeur.
|
|
 |
|
1911
L'inauguration a lieu en 1911 en présence du comte
de Wedel gouverneur d'Alsace Lorraine.
La cérémonie
s'est achevée sur un festin colossal dans la salle des
fêtes en présence de toutes les autorités
administratives, scolaires, militaires et religieuses avec comme
invité d'honneur, le comte de ZEPPELIN présent
à cette cérémonie en tant qu'ami personnel
du gouverneur.
|
|
Le
Gymnasium prospère jusqu'à la guerre: l'effectif comprend 50%
de lorrains
1915
En 1915, il est question d'admettre des jeunes filles au Gymnasium.
Malgré la difficulté des examens, quelques candidates réussirent
à surmonter l'obstacle. |
|
1919
Après la grande guerre, les structures
pédagogiques telles que nous les connaissons actuellement sont
progressivement mises en place. Il y eut cependant une courte
période de transition: ainsi, en 1919, l'état civil des élèves
français est rédigé en écriture gothique ! L'établissement comptait
deux sections: classique et moderne; les jeunes filles ne constituent
qu'un faible pourcentage des effectifs. |
|
1933
Les effectifs augmentent rapidement pour dépasser
600 élèves. Pour accueillir les enfants habitant
dans les localités éloignées de la ville,
il est nécessaire de créer un internat, ce qui
est fait dès 1933.
1935
|

|
1939
Arrive la guerre, la direction et les archives
se dispersent aux quatre vents. Les Allemands après leur passage n'ont absolument
rien laissé au lycée. Pour reconstituer l'histoire de 1939 à 1945, il faudrait
s'adresser aux archives d'Allemagne, à Sarrebrück en particulier, qui fut la ville
rectorale de l'époque. Peut être un jour en saurons nous davantage. |
1945
On pourrait croire que tout le monde à contribué
à vouloir effacer les traces de la seconde occupation allemande. Ainsi sur le
plan administratif, il est curieux de constater que le registre des assemblées
générales (conseils de classe) a été arrêté le vendredi 23 juin 1940 à la page
n°136 pour être repris le mercredi 27 juin 1945 à la page 137. C'est à croire
que le monde s'est arrêté de tourner pendant 5 ans! Entre 1946 et 1977, la courbe
prend un mouvement ascendant et passe de 750 élèves à 1950 élèves. Les raisons
? Un essor démographique brutal, une démocratisation incontestable de l'enseignement.
1962 Fait
marquant des années 60 ? En 1962, sur proposition du Conseil Municipal, le nom
patronymique de "CHARLEMAGNE" a été conféré à notre Lycée par un arrêté ministériel
de la même année. Les élèves sont en grand nombre et se répartissent dans les
locaux du Lycée, ainsi que dans de nombreuses baraques mobiles disséminées dans
la cour. |  |
1963
L'établissement devenait trop petit, il fallait l'agrandir.. Le nouveau bâtiment
ou externat du premier cycle, devait permettre de loger 2000 élèves en tout et
comporter 24 salles de classes, des ateliers pour classes pratiques, un gymnase
et des logements de service. Les travaux commencés en mai devaient se terminer
rapidement. Mais l'entreprise chargée de faire les fondations est tombée sur le
socle des anciens remparts de la ville; l'achèvement fut retardé et le bâtiment
ne fut ouvert qu'à l'automne 1963. | |
 |
|
|
 |
rajout:
Ces fresques ont été réalisées dans
les années 60 par M Colas, professeur de dessin à
cette époque.
Elles ornaient les murs
du réfectoire jusqu'à la réfection de celui-ci
en 2006.
Ces fresques ont donc
servi de décor à plusieurs générations
d'élèves et ne manqueront pas de rappeler des
souvenirs à certains...
Ci-dessous à gauche
: autoportrait de M Colas.
|
 |
|
1970
La décennie suivante se caractérise par de nombreux
changements sur le plan pédagogique : abandon du latin dans les petites classes,
réforme du bac et d'autres encore... Et changement de mentalité dans la conception
de l'enseignement et de l'éducation. |
 |  |
Voilà
le résumé, ô combien incomplet, de l'histoire de ce bon vieux Lycée. Citons
pour conclure, une phrase prononcée par un professeur lors de la distribution
des prix, il y a quelque temps déjà, illustrant fort bien notre attachement viscéral
à ce bon vieux Lycée: "Un
Lycée n'est pas seulement un amoncellement de pierres, il est aussi une âme, un
centre d'études et d'affections". B.
KAPPAUN Proviseur adjoint de 1975 à 1981 |
1969
à 2010
L'adminstration
du lycée et du collège 2001 Le
sculpteur Antoine Dyduch a réalisé, en pierre de Jaumont, l'oeuvre
:
"à Thionville, Charlemagne
a la barbe fleurie"
qu'il
a offerte à l'Association des Anciens Eleves du lycée où
il a étudié.
Notre Lycée a bien voulu accueillir cette
oeuvre par les soins de Madame le Proviseur et avec l'assistance de le ville de
Thionville. Elle a été
mise en valeur dans le cadre historique de l'entrée 1910. L'inauguration
officielle a eu lieu le 19 mai 2001 | |
retour
à "la cité scolaire"
retour
à la page d'accueil | |